Pas d'amour sans amour de Evelyne Dress, Editions Glyphe

Résumé de l’Éditeur :

Eva, célibataire de quarante ans, n’a pas fait l’amour depuis trois ans. Elle est belle, dynamique, sportive, branchée, mais les hommes se montrent quelquefois si décevants…

Réactiver ne va pas être facile, car, pour elle, « pas d’amour sans amour ».

Une comédie de mœurs drôle et décontractée, clin d’œil aux années quatre-vingt-dix.

« Lorsque j’écrivais le scénario de "Pas d’amour sans amour"  je me sentais frustrée de ne pouvoir parler de la génération qui a lutté pour son indépendance sexuelle, sociale, intellectuelle.
Je suis heureuse de pouvoir avec le roman entrer dans le vif du sujet. »

Ce que je pense :

Est-ce un paradoxe si une femme qui se veut libérée dit apprécier, voire regrette les formes de politesse et de savoir-vivre que l’on nomme “Galanterie” ?

Bien que toujours jeune d’esprit et de silhouette, Eva est à un moment charnière de sa vie, un moment où l’on commence à tirer un premier bilan de sa vie, où l’on évalue sa capacité à avoir des projets, à vivre des expériences nouvelles, à jouir pleinement de son indépendance. Eva incarne tout ce qu’une femme libérée peut envier et pourtant, dans son for intérieur, Eva souffre en s’avouant ces manques de tendresse, de complicité amoureuse. Cette quadragénaire célibataire doute quant au prétendu bonheur d’une vie indépendante, sans attaches amoureuses. Eva se raconte, nous raconte au travers d’un journal intime tous ses doutes, son désir de trouver l’homme idéal, un homme qu’il lui faudra aimer car pour elle “Pas d’amour sans amour”.

Avec cette version romancée de son film, Evelyne Dress nous livre avec franc-parler et sans fausse pudeur,  tendresse et humour les pensées les plus intimes de son héroïne. Une occasion pour l’auteur de s’interroger vingt-cinq ans après sur le devenir de la génération des 90’s. Que sont devenues ces femmes qui ont prôné l’indépendance, se sont battues pour gagner leur liberté de vivre et d’aimer. Est-ce la panacée universelle ? De son écriture dynamique et tellement fluide, Evelyne Dress nous fait partager l’univers de cette quadragénaire célibataire en quête d’amour. On retrouve sous la même plume sensible des autres romans, une nuance d’humour et de gravité à la fois.

Un petit bémol cependant concernant la couverture du livre que je trouve assez banale et sans rapport précis avec le thème du livre. Mais ainsi le disait Alfred de Musset “Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse” !

Comments

[JmLr]

Bien vu...