Dans les yeux d'Ana de Christian Laborie Presses de la Cité

"Mon seul héritage, aime répéter Sarah, c'est mon nom. Je ferai donc tout pour qu'il ne se perde pas dans l'oubli." 

En 1975, Sarah Goldberg, attachée diplomatique à l'ONU, à Lausanne, est convoquée par le notaire d'une petite ville cévenole. Elle croit à une erreur : elle n'y connait personne. Toutefois elle se rend à Saint-Jean-du-Gard et apprend que sa mère est l'héritière de la maison de Lucie Fontanes. Ana étant décédée, Sarah est donc la nouvelle bénéficiaire du testament. Prenant possession de la maison, elle découvre une étrange inscription sur le mur du salon : "Ne cherchez pas à savoir". Une trappe donne accès à une cave qui, devine-t-elle, a pu servir de refuge durant la guerre. Derrière une pierre descellée, elle trouve un cahier d'écolier : le journal d'Ana, sa mère. Défilent alors sous ses yeux tous les détails de la vie d'errance de la famille Goldberg, depuis la fin des années 1920 jusqu'en 1943.

A travers cette quête, l'auteur évoque Albert Camus, qui écrivit La Peste dans la région, et les villages des Justes, le Chambon-sur-Lignon et Saint-Germain-de-Calberte.

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Devenu « Cévenol de cœur » Christian Laborie n'a pas son pareil pour nous faire partager son amour de la région et de ses habitants, notamment le rôle des pasteurs envers les Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale. Christian Laborie a l’art et la manière de nous faire ressentir une forte empathie pour ses personnages. Nous vivons avec eux, nous aimons avec eux, nous souffrons avec eux.

Auteur de grandes sagas, il a un grand talent pour ancrer ses histoires dans la grande Histoire à travers des personnages toujours hauts en couleur. L'intrigue est à mon goût un peu trop longue à démarrer, Christian Laborie  semble s'être perdu (m'a perdue) dans trop de détails pour finir très (trop) vite, parce qu'il fallait une fin...