L'humour c'est la politesse du désespoir, Boris Vian
Ah ! que de volumes n'écrirait-on point si l'on voulait dénoncer
les ravages causés par la connerie absolue.
Boris Vian
L'auteur mythique de "L'écume des jours"
a entretenu des rapports difficilesavec la littérature.
C'est après l'échec de son roman "L'Arrache-coeur"
qu'il décida ne plus jamais écrire de littérature.
"J'ai essayé de raconter aux gens des histoires qu'ils n'avaient jamais lues. Connerie pure, double connerie. Ils n'aiment que ce qu'ils connaissent déjà. Et moi, je n'y prends pas plaisir...".
Ce provocateur-né, sensible à l'excès, anarchiste dans l'âme posait un regard bien triste sur notre société. Qu'écrirait-il aujourd'hui à propos de notre manie de l'écriture qui frappe chacun de nous, via les blogs, les mails, les forums ? Il se serait sûrement amusé avec "l'informe à tique" si son coeur n'avait eu la mauvaise idée de jouer la breloque à l'âge de 39 ans.
Cet artiste, chanteur, trompettiste, parolier, ingénieur, écrivain, poète s'éteignit alors qu'il assistait à la première projection du film inspiré de son roman, "J'irai cracher sur vos tombes".
Touche à tout de génie, Boris Vian est resté inconnu du grand public sa vie durant. Ce n'est qu'en 1962, trois ans après sa mort, que son oeuvre rencontrera le succès phénoménal qu'on lui connaît.
Voici quelques phrases tirées de ses oeuvres, un régal intemporel.
"Si le travail c'est l'opium du peuple, alors je ne veux pas finir drogué..."
"je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai"
"dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen de prouver qu'on a une pensée libre et indépendante. "
"ce qui compte, ça n'est pas le bonheur de tout le monde, c'est le bonheur de chacun"
"l'argent ne fait pas le bonheur de celui qui n'en a pas"....