Les auteurs, Sophie Cadalen, psychanalyste et auteur de nombreux ouvrages, dont notamment « Femmes de pouvoir, des hommes comme les autres ? » et Bernadette Costa-Prades , journaliste spécialisée en psychologie et en éducation, et auteur de nombreux ouvrages se sont réunies pour traiter du vaste sujet de l’ambition. « Rarement mot a donné lieu à des interprétations aussi contrastées. Annoncez à vos amis que vous lisez un livre sur l’ambition… Gageons que vous déclencherez des regards soupçonneux ! La suspicion pèse autant sur l’ambitieux aux dents qui rayent le parquet que sur le non-ambitieux, que l’on imagine ballotté par la vie. » nous disent-elles en préambule. L’ambition qui fait parfois peur, à soi comme aux autres, qui peut susciter la méfiance, la jalousie comme le manque peut susciter des soupçons est trop souvent associée à la réussite sociale. Mais l’ambition peut être aussi cet élan de vie que les frileux rejettent, tiraillés entre un désir de conservation, on sait ce qu’on a pas ce qu’on trouve.
Elles traitent ainsi tous les domaines où peut se nicher l’ambition, qu’ils soient du domaine privé, conjugal ou social. Et puis il y a ce qu’elles appellent, la belle ambition, celle qui fait entendre aux autres sa différence, sa pulsion de vie, celle qui fait taire notre petite voix raisonnable, celle qui nous libère des demandes des autres et qui répond à nos désirs de vie en écartant l’idée morbide de la fatalité.
Ce livre explore les différentes frilosités conscientes et inconscientes qui freinent l’audace de poursuivre son ambition, d’accepter de ne pas toujours répondre aux demandes des autres, de se dépendre du regard des autres. « Pour aller vers notre ambition, nous n’en finirons pas de mourir à l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes, nous irons de surprise en surprise au fil d’une vie qui ne cessera bousculer nos certitudes. »
Avec leur réflexion, les auteurs nous conduisent à nous poser les seules interrogations qui vaillent pour conquérir notre liberté : suis-je bien dans ma vie ? Est-ce que je me sens à ma place là où je suis ? Est-ce que mes choix me correspondent vraiment ?
Pour finir, gardons toujours en tête cette phrase de Jacques Lacan « Le désir est désir de désir » !