Le premier crâne de Nicolas Sker, Ed. Michel Lafon
L’histoire débute avec l’incroyable découverte que fait Marcus Sambre, directeur du laboratoire d’archéologie du Centre d’Energie Atomique de Saclay, à l’intérieur d’un coffre trouvé dans un chantier de fouilles en Angleterre. Si ce coffre date de la fin du XVIIème siècle, le crâne qu’il contenait ne passe pas au spectromètre, c'est-à-dire qu’il ne contient plus de carbone 14, que tout le composé chimique s’est volatilisé. Or, d’après les règles de datation, le carbone 14 met 50 000 ans pour disparaître totalement d’un corps mort et pourtant à première constatation, ce crâne semble ne dater que de 100 ans au plus. Ces résultats déstabilisent profondément Marcus Sambre, aussi décide-t-il de mener l’enquête afin de trouver une explication logique et scientifique à cette aberration. Il lui faut pour cela retracer toute l'histoire, le parcours de ce crâne. Pour cette mission, il sera assisté d’une brillante journaliste, Evannah Poleska tout aussi passionnée et obstinée dans cette énigme scientifique où vont se côtoyer science, art et religion.
Malgré toutes les précautions pour garder cette enquête secrète, un groupuscule de fanatiques poursuit Marcus et Evannah sans relâche. Ils sont prêts à tout pour récupérer ce qu’ils pensent être la formidable découverte qu’avaient faite Poussin (peintre féru d’archéologie et d’ésotérisme) et l’abbé Fouquet (le frère de Nicolas Fouquet). Ce crâne aurait disparu après la mort de Poussin. Le couple improbable Marcus et Evannah va devoir braver les pires dangers et ne pas perdre la raison devant l’effroyable secret qui est à la clé de cette intrigue, de cette énigme scientifique. Pas une minute d’ennui dans cette course effrénée qui nous conduit du CEA de Saclay au Golgotha à Jérusalem, « Le premier crâne » est une histoire passionnante et instructive. Les événements s’enchainent à une vitesse vertigineuse jusqu’à l’épilogue, où l’on peut enfin reprendre son souffle, quoi que…
Grand effort d’écriture, de construction de l’intrigue, de recherches historiques mais une petite faiblesse concernant l’étude des personnages. Mais soyons indulgents, car il s’agit du premier roman de Nicolas Sker, un roman qui suit la lignée des thrillers mystico-historiques comme le Da Vinci Code de Dan Brown, il n'en reste pas moinsun bon roman de détente très plaisant à lire.
La Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak