
Parution le 16 août 2017
Merci aux Editions Stock de m'avoir permis de lire cet ouvrage en avant-première via Netgalley
Lire du Orsenna c’est comme l'écouter et le voir à la télévision. Il nous apparaît comme un homme bienveillant au regard vif et rempli d’humour. Quel que soit le sujet dont il traite, il l’aborde avec la même élégance de style, les mêmes légèreté et simplicité narratives. Qu’on l’écoute ou qu’on le lise, on sent le plaisir qu’il a de partager son savoir et de nous instruire tout en nous distrayant.
Celui qui a écrit que “Lire ressemble à regarder l’horizon. D’abord on ne voit qu’une ligne noire. Puis on imagine des mondes” (L’entreprise des Indes) se propose cette fois de nous raconter la vie du célèbre fabuliste qui accompagna le début de notre scolarité, Jean de La Fontaine.
Avec un récit dynamique et vivant, il nous invite à faire l’école buissonnière en compagnie de cet auteur prolifique qui vécut plus ou moins bien de sa plume. Au fil des pages, nous en apprenons un peu plus sur La Fontaine et ses erreurs de jeunesse, La Fontaine le précieux, La Fontaine l’homme entretenu, La Fontaine le conteur, le fabuliste et le naturaliste.
Grand coup de cœur pour cet essai qui nous dévoile la vie de ce travailleur acharné qui offrit à la postérité 240 fables et 60 contes et donne ainsi l’envie de se replonger dans l’immense oeuvre de cet homme singulier et si attachant.
La Fontaine Une école buissonnière
« Depuis l’enfance, il est notre ami. Et les animaux de ses Fables, notre famille. Agneau, corbeau, loup, mouche, grenouille, écrevisse ne nous ont plus jamais quittés.
Malicieuse et sage compagnie !
Mais que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus grand poète de notre langue française ?
Voici une promenade au pays vrai d’un certain tout petit Jean, né le 8 juillet 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, juste à l’entrée de la Champagne. Bientôt voici Paris, joyeux Quartier latin et bons camarades : Boileau, Molière, Racine.
Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des Finances, bientôt emprisonné. On ne fait pas sans risque de l’ombre au Roi Soleil.
Voici un très cohérent mari : vite cocu et tranquille de l’être, pourvu qu’on le laisse courir à sa guise.
Voici la pauvreté, malgré l’immense succès des Fables.
Et, peut-être pour le meilleur, voici des Contes. L’Éducation nationale, qui n’aime pas rougir, interdisait de nous les apprendre. On y rencontre trop de dames « gentilles de corsage ».
Vous allez voir comme La Fontaine ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte.
Gravement coquine. »
E. O.