"Les films de Jacques Tati nous renvoient le reflet d’une certaine France qui n’existe plus, toute de poésie, de légèreté et d’insouciance ; cette “affaire Tati” nous renvoie, elle, l’image d’une autre France, crispée, étriquée, réglementaire, qui existe trop" Pierre Assouline
En 2009, la RATP fit supprimer la pipe de M.Hulot sur des affiches lors de l'exposition consacrée au réalisateur Jacques Tati. En guise de pipe, M. Hulot tenait vissé à sa bouche un moulin à vent jaune, ajout ridicule pour une censure ridicule. La régie publicitaire avait censuré la pipe au nom de la loi Evin qui interdit toute publicité directe ou indirecte pour l'alcool et le tabac. La commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale a adopté hier à l'unanimité une proposition de loi qui assouplit la loi Evin de 1991 en faveur des oeuvres culturelles et artistiques. La proposition de loi sera examinée le 27 janvier par les députés.
Nom d'une pipe mais nous vivons dans l'absurde fumeux, le ridicule qui ne tue pas. !
Reverra-t-on un jour la cigarette d'André Malraux, supprimée pour l'impression de timbres,
celle de Jean-Paul Sartre, effacée sur des affiches d'une exposition qui lui était consacrée,
et celle de Luky Luke qui mâchonne depuis peu un brin d'herbe ?